Peu avant l'élection présidentielle d'un état européen, Michel Dedieu a remplacé au pied levé le candidat de son parti, contraint de se retirer à cause d'un cancer fulgurant. Au lendemain du premier tour, il ne lui reste que très peu de temps pour préparer avec son équipe rapprochée, le débat télévisé qui l'opposera à son adversaire. Peu apprécié des médias et de l'opinion, il doit à tout prix améliorer son image et affiner son argumentaire.
A cette fin, il organise un week-end de travail dans sa propriété. Le candidat, d'abord docile et fragile se plie à toutes les exigences de son staff, quand, arrivé au bord de l'épuisement, il découvre qu'il est en fait prisonnier d'une terrible manipulation dont il ne s'extraira qu'en jouant sa propre partition...
En pleine période d'élections présidentielles en France, tous les moyens sont bons pour en parler, également au cinéma. Finalement, Arestrup ne signe pas un film politique proprement dit, il préfère filmer les états d'âme, les problèmes de santé et de coeur de son personnage principal, incarné par un Yvan Attal toujours impeccable et charismatique. Malgré une mise en scène fort bien maîtrisée, Arestrup bâcle la fin : le débat final est beaucoup trop court alors que c'est le passage le plus important et on ne nous donne pas les résultats (fictifs) du second tour. Dommage, car avec un quart d'heure supplémentaire, le film aurait pu être génial.