Alors qu'il purge une peine de prison pour ses trafics, Archer rencontre Solomon Vandy, un pêcheur d'origine Mende. Arraché à sa famille et forcé de travailler dans les mines diamantifères, ce dernier a trouvé - et caché - un diamant rose extrêmement rare. Accompagnés de Maddy Bowen, une journaliste idéaliste, les deux hommes s'embarquent pour un dangereux voyage en territoire rebelle pour récupérer le fameux caillou. Un voyage qui pourrait bien sauver la famille de Salomon et donner à Archer la seconde chance qu'il n'espérait plus.
Bizarrement, un film d'Edward Zwick est toujours très attendu sauf Blood Diamond, qui ne bénéficie pas d'une énorme promo et qui s'est royalement planté au box-office US. Pourtant, le film ne manque pas de qualités, bien au contraire. Zwick nous emmène au Sierra Leone, qui, en 1999, était encore sous le régime dictatorial de la R.U.F, la milice qui tue les villageois pour le plaisir de tuer. Le film contient des images choc afin de mieux dénoncer plusieurs choses : les conditions de vie misérables, la dictature ainsi que la traite des enfants soldats, montrés ici comme de véritables machines à tuer, donnant au spectateur la chair de poule. Les scènes d'action sont longues, spectaculaires, mais Zwick n'a pas lésiné sur le réalisme : une violence sèche à la limite de la boucherie (le sang gicle), caméra à l'épaule bien nerveuse ont de quoi clouer le spectateur dans son fauteuil pendant 2 H 20.
Les acteurs jouent à merveille : Di Caprio brille par une présence et un charisme impeccable, Honsou apporte de l'émotion et Jenifer Conelly sublime les paysages par sa beauté.
Dommage que la fin soit typique du cinéma de Zwick : héroïsme à gogo et happy end prévisible mais c'est bien peu tant Blood Diamond est un film d'action vachement efficace et parfois émouvant, porteur d'un message qu'il est nécessaire de faire passer plus souvent.
8/10