Vienne, dans les années 1900. Surgit un jour le charismatique et mystérieux illusionniste Eisenheim, qui ne tarda pas à devenir l'homme le plus célèbre de la ville, l'incarnation vivante d'une magie à laquelle personne n'osait plus croire...
Mais la gloire d'Eisenheim est intolérable au Prince héritier Leopold, dont la popularité décroît à mesure que grandit celle de ce showman consommé. Rationaliste convaincu, avide de pouvoir, le Prince a une raison supplémentaire de jalouser Eisenheim : ce dernier fut le grand amour de jeunesse de sa fiancée, la belle Sophie von Teschen, qui nourrit encore pour lui de très tendres sentiments.
Décidé à écarter ce rival, Leopold charge son homme de confiance, l'inspecteur Uhl, d'enquêter sur l'illusionniste et de dévoiler ses impostures. Une partie serrée s'engage entre les deux hommes...
Ces temps-ci, la magie au cinéma a la cote. Après Le Prestige de Nolan, c'est au tour de The Illusionist de pointer son nez sur nos écrans. Sur papier, l'ensemble semblait être intéressant tant tout est différent du Prestige, mais la déception est au rendez-vous.
En fait, il s'agit d'une histoire d'amour bien mièvre suivie d'une enquête policière très classique, le tout sur fond de magie. Pour son premier long-métrage, Neil Burger rate le coche : mise en scène froide et d'une platitude assomante, photographie aux couleurs sépia agressive pour la rétine (ça va pendant un quart d'heure, mais pas pendant 1 H 45, quelle horreur !), rythme un peu lent et jamais soutenu, le tout dans une ambiance pas si sombre que ça qui risque bien de faire dormir le spectateur lambda.
Sans oublier le twist final tellement prévisible que j'en ai bien ri, je déteste me faire avoir d'une telle manière.
Seuls le remarquable quatuor d'acteurs (Norton-Giamatti-Biel et Sewell) ainsi que l'excellent score de Philip Glass sauvent cet Illusioniste mollasson face auquel Christopher Nolan n'aura pas de mouron à se faire.
4/10