Inculpé pour menaces, Philippe Van Cauwenberghe nie les faits
L'échevin carolo des sports et loisirs Philippe Van Cauwenberghe (PS), fils du président de l'Union Socialiste Communale (USC) de Charleroi Jean-Claude Van Cauwenberghe, a été inculpé ce jeudi du chef de "menace verbale avec ordre ou sous condition d'un attentat contre les personnes ou les propriétés punissable d'une peine criminelle". Les faits, à les supposer établis, auraient été commis le 5 septembre 2006 à Charleroi dans le cadre de la campagne électorale communale, antérieurement à sa nomination en tant qu'échevin. "Monsieur Philippe Van Cauwenberghe conteste les faits qui lui sont reprochés", indique encore le communiqué du procureur général près la Cour d'appel de Mons et le procureur du roi de Charleroi.
Colleurs d'affiche
Philippe Van Cauwenberghe était entendu aujourd'hui par le juge d'instruction Ignacio de la Serna. Pendant la dernière campagne électorale communale, des équipes de colleurs d'affiches s'étaient affrontées à Charleroi et deux plaintes avaient été déposées contre celui qui était à l'époque le candidat Philippe Van Cauwenberghe. L'une émanait de Fabienne Manandise, candidate cdH (et qui est candidate ce dimanche lors du scrutin législatif), l'autre d'un candidat MR Germain Mariscotti.
Coups et menaces
Selon les plaignants, il s'agissait de coups dans le premier cas et de menaces dans le second, ce que Philippe Van Cauwenberghe a toujours nié, évoquant des faits qui relevaient de problèmes de collage d'affiches en campagne électorale, sans plus. Après une audition à la police, Philippe Van Cauwenberghe a été entendu par le juge d'instruction de la Serna.
Electorialisme
Le différend entre le candidat libéral Mariscotti et Philippe Van Cauwenberghe s'est finalement soldé par une conversation "restée courtoise" par téléphone, selon Philippe Van Cauwenberghe, sans qu'il y ait donc de menaces de sa part. Philippe Van Cauwenberghe, a jugé "au moins interpellant" que cette inculpation survienne trois jours avant les élections. Il conteste avoir jamais menacé qui que ce soit et indique qu'il avait demandé l'audition des deux serveurs de la taverne tenue par M. Mariscotti, sans que cette audition lui soit accordée. Il indique encore qu'avant ce jeudi matin, il n'avait jamais été entendu dans ce dossier, et précise qu'il n'y a jamais eu de plainte à son propos de la part de M. Mariscotti.
Plainte classée sans suite
Selon les informations dont on dispose, ce "dossier Mariscotti" serait arrivé aux oreilles de la justice à l'occasion d'une plainte émanant de la candidate cdH aux élections communales Fabienne Manandise. Elle avait évoqué des coups reçus de la part d'une équipe de colleurs de Philippe Van Cauwenberghe. Elle aurait, à cette occasion, et pour soutenir sa plainte, évoqué des menaces dont M. Mariscotti aurait été l'objet. Depuis lors, indique Philippe Van Cauwenberghe, la plainte de Mme Manandise a été classée sans suite.
Démission?
Interrogé sur la question de savoir s'il envisageait de démissionner de son poste d'échevin, Philippe Van Cauwenberghe a estimé que cette inculpation était sans rapport aucun avec celles qui frappent actuellement d'autres échevins. "Je vais en référer aux instances de mon parti", a-t-il conclu.
Après les voleurs voici les voyous du P$
source:7sur7