Evan Tout-Puissant (2007 - Tom Shadyac)

Une nouvelle vie commence pour Evan Baxter, sa femme Joan et leurs trois fils. Fraîchement élu député de New York, et bien décidé à marquer l'histoire de son pays, l'ex-présentateur
vedette demande à Dieu de l'aider à "changer le monde", sans se douter qu'il a déjà été choisi pour une mission de la plus haute importance...
Lorsque le député Long - un des hommes les plus influents de Washington - lui propose une alliance, le naïf Baxter est convaincu que sa prière a été entendue. Mais des événements déroutants ne tardent pas à semer le trouble dans sa famille et au sein de sa fidèle équipe. Pourquoi ces livraisons d'outils préhistoriques et de madriers ? Pourquoi cet afflux ininterrompu d'oiseaux et de mammifères de toutes espèces qui chaque jour envahissent un peu plus le voisinage ? Et pourquoi Evan s'est-il cru obligé de troquer son costume pour une longue tunique ?


Quatre ans après le gros succès de Bruce Almighty, le réalisateur Tom Shadyac en remet une couche, toujours avec Morgan Freeman mais hélas sans Jim Carrey.
Steve Carell, qui avait un petit rôle dans le premier opus, se voit ici propulsé en tant que héros principal. Alors que le précédent épisode était une très bonne surprise, cette suite est bien plus que décevante : elle est inintéressante, navrante et même pas drôle, un comble pour une comédie familiale !
Il faut bien avouer que cela n'a plus rien à voir avec le premier film. Alors que Dieu donnait ses pouvoirs à Bruce, il demande simplement à Evan, qu'il transformera en grand barbu cinglé, à construire une arche, celle de Noé. Du coup, l'intérêt diminue grandement et on se demande parfois pourquoi lé héros serait "Tout-Puissant".
Les nombreuses références à la Bible sont tellement omniprésentes qu'elles en deviennent lassantes, énervantes, donnant parfois l'impression que ce film est destiné aux bien-pensants religieux qui vont à l'église tous les dimanches et qui prient tous les soirs avant d'aller se coucher !
Pire encore, la politique vient se mêler et transforme le film en un gigantesque foutoir qui traite de plusieurs sujets avec une maladresse tellement énorme qu'on ne peut s'empêcher de trouver cela désolant.
Evidemment, Shadyac a pensé une belle enfilade de clichés tels que le gros patron autoritaire (John Goodman, qui a dû se tromper de plateau) ou le couple qui se déchire avec les enfants qui croient en leur père.
Carell, habituellement drôle et talentueux, livre ici une prestation ultra-plate et sans saveur, contrairement à son prédecesseur qui faisait réellement rire le public. Seul Morgan Freeman, fort élégant en costume blanc, sauve le film, mais sans plus.
Une suite ratée qu'il vaut mieux fuir !

1.5/10