Melanie, jeune femme quelque peu superficielle, rencontre chez un marchand d'oiseaux un brillant et séduisant avocat qui recherche des inséparables. Par jeu, Melanie achète les oiseaux et les apporte a Bodega Bay. Dés son arrivée, elle est blessée au front par une mouette...
En 1963, le Maître du suspense avait atteint son apogée. Avec des grands chefs-d'oeuvres tels que Rear Window, Dial M For Murder, North by Northwest ou encore Psycho, plus rien ne pouvait l'arrêter en si bon chemin mais la question est la suivante : peut-il encore nous surprendre ou risque-t-il de régresser ? Il faut dire qu'avec THE BIRDS et son histoire d'oiseaux tueurs, on avait bien le droit d'émettre des réserves quand à la qualité du long-métrage.
Et pourtant, ce film est devenu l'un des plus célèbres et représentatifs de la filmographie de Sir Alfred et force est de constater que quarante-trois ans après sa première sortie, ce film n'a rien perdu de sa superbe.
Même si le fait de montrer des oiseaux, à la base innofensifs, en assassins sans pitié relevait de la pure utopie, le sujet est extrêmement bien maîtrisé et plus que crédible pour dire qu'Hitchcock a fait un grand pas en avant dans le genre. Il était pourtant impossible de signer un film plus angoissant que Psycho, c'est désormais chose faite mais dans un style bien différent. La narration est également différente : alors que l'on ne connaissait pas directement l'identité du tueur dans le film précédemment cité, il n'y a pas de doute sur celle-ci dans le film présent mais le suspense et l'angoisse sont divinement bien soutenus jusqu'à la dernière seconde.
Chose rare pour un film âgé, les effets spéciaux n'ont pas pris une ride : les nombreuses attaques d'oiseaux sont réalistes, filmées avec nervosité, talent et maîtrise technique totale.
La sublime Tippi Hedren incarne à la perfection la détresse et le stress dont son personnage est victime de manière permanente.
On notera un suspense incroyablement stressant et opressant durant les vingt dernières minutes lorsque la maison des protagonistes est attaqués par les ornithorinques : la montée des escaliers de Mélanie et son attaque sont tellement angoissantes qu'il est presque impossible de ne pas détourner le regard de l'écran, les bruitages (sans musique) renforcent encore plus ce sentiment d'horreur rarement ressenti depuis lors dans n'importe quel film du genre.
Quatre décennies plus tard, THE BIRDS marque encore les consciences, grâce à son sentiment de terreur inégalable et traumatisant.