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    Phantom of the Paradise (1974 - Brian De Palma)

    Laurent T.
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    Phantom of the Paradise (1974 - Brian De Palma) Empty Phantom of the Paradise (1974 - Brian De Palma)

    Message  Laurent T. Jeu 13 Mar - 16:18

    Phantom of the Paradise (1974 - Brian De Palma) Phantomoftheparadise197oi8


    Winslow Leach, jeune compositeur de talent, se fait voler sa cantate intitulée "Faust" par un certain Swan, star planétaire. Décidé à demander des comptes, Leach s'introduit dans la maison de production "Death Records". Poursuivi par les gardiens, il est jeté en prison. S'évadant, il se coince accidentellement la tête dans une presse à disques. Défiguré, celui-ci hante le nouveau temple du rock n'roll : le Paradise.



    A ses débuts, Brian de Palma était au sommet de son art. Personne n'avait imaginé qu'il irait encore plus loin avec Phantom of the Paradise, considéré aujourd'hui comme son grand chef-d'œuvre et il y a de quoi !

    Fabuleux mélange d'opéra-rock, de comédie et de fantastique, l'œuvre de De Palma est basé sur Faust et Le Fantôme de l'Opéra, allant encore plus loin avec son sens du baroque déjanté et une musique renforçant la dramaturgie du récit.
    Les deux personnages principaux ont deux personnalités opposées : Swan est un ancien musicien reconverti en producteur assoiffé de pouvoir alors que Winslow Leach est un compositeur de génie malheureusement naïf. Sa naïveté le conduira en prison, mais aussi et surtout au vol pur et simple de son œuvre par Swan, qui laisse le jeune génie défiguré pour mort, sans penser qu'il est capable d'exercer une terrible vengeance...

    De Palma pose un regard dénonciateur sur le milieu du rock, critiquant ses dérives et abus (les femmes doivent coucher pour voir leur avenir assuré ou se voient mises sur le carreau au profit d'un rockeur exubérant qui gueule plus qu'il ne chante) tout en y insérant une bonne dose d'humour, allant parfois jusqu'à provoquer l'hilarité chez le spectateur (l'excellente scène de la douche, énorme clin d'œil à Hitchcock, est anthologique !).
    Ne voulant pas s'arrêter là, De Palma va encore plus loin dans l'originalité dans les prestation de chaque acteur. Paul Williams, responsable de la bande-original du film, incarne un Swan démoniaque mais humain, proche de la schizophrénie en raison de son comportement inquiétant. William Finley trouve ici le rôle de sa vie et passe de l'homme amoureux en un être vengeur sans pitié, bien décidé à faire chanter son œuvre par Phoenix, la seule chanteuse capable de le faire. Avant d'aller faire un tour chez Argento deux ans plus tard, Jessica Harper nous transporte par sa voix sublime et son visage d'ange.
    Il serait scandaleux d'oublier Gerrit Graham, tout simplement génial dans le rôle de Biff, fausse diva du rock qui casse les oreilles du public venu au Paradise en massacrant les chansons de Leach.

    La bande originale regorge de mélodies splendides, allant même jusqu'à parodier les genres qui étaient en vogue à certaines époques (ici, le rock "yé-yé" avec les Juicy Fruits), mais en surprenant le public par ses chansons rock d'une originalité et d'une splendeur qu'aucune autre comédie musicale a pu offrir jusqu'à présent. La scène de l'ouverture du Paradise a d'ailleurs inspiré le groupe Kiss, qui n'a jamais hésité à critiquer le film en affirmant que Paul Williams les a plagiés !!!

    Alors qu'on approche tout doucement de la fin du film, le meilleur nous attend. Dans un décor dans lequel brille des couleurs éclatantes et évolue un public hystérique, Brian De Palma filme ce final avec un génie sans précédent, utilisant sa technique exceptionnelle pour une expérience visuelle et sensitive merveilleuse, mélangeant le comique et le tragique avec beaucoup d'intelligence.

    Encore aujourd'hui, Phantom of the Paradise est plus que jamais d'actualité, tant sa dénonciation des dérives de la célébrité et sa critique du show-business en général est autant acerbe qu'avant-gardiste, doublée d'une mise en scène parfaite, tenant parfois du miracle cinématographique.

      La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 0:15

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