Nul vierge peu inspiré pour les Belges
La Belgique a une fois encore offert un piètre spectacle lors de son match face à la Finlande (0-0) dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2008. Même si l’équipe nationale ne pouvait compter sur des pions essentiels comme Defour ou Fellaini, celle-ci n’a jamais atteint un niveau de jeu suffisant pour bousculer l’équipe finlandaise, toujours en course pour se qualifier. Après avoir manqué complètement sa première mi-temps, où deux buts finnois furent- injustement pour l'un d'eux- annulés, la Belgique a rééquilibré les échanges en deuxième période, mais sans pour autant imposer à son adversaire une quelconque pression.
Buts annulés
Confirmant son rajeunissement des cadres avec une moyenne d'âge de son équipe en-dessous de 24 ans, René Vandereycken optait d'emblée pour Haroun à la place de Geraerts, les deux Gantois Gillet et Grégoire débutant sur les flancs. Les deux formations ayant peu d'inspiration offensive, il fallait attendre la fin d'un long round d'observation pour assister au premier tir venant inquiéter Stijnen en provenance du solide attaquant finlandais Alexei Eremenko (11e). La réplique belge deux minutes plus tard sortait du pied de Vincent Kompany, bottant à ras de terre un coup franc dans l'axe aux 30 mètres. Le cuir était légèrement dévié par le mur et échouait à quelques centimètres du poteau droit de Jääskeläinen.
Sans pour cela augmenter le rythme, la Finlande, toujours en lice pour décrocher sa qualification pour l'Euro, s'installait petit à petit dans le camp belge, développant ses actions les plus franches du côté gauche de Gillet, souvent mis sous pression par ses adversaires directs. La première demi-heure de jeu allait être atteinte sans véritable occasion franche de but, lorsque Johansson décochait une frappe croisée que Stijnen parvenait à toucher du bout des doigts et à dévier en corner (27e). Dans la foulée, suite à une phase arrêtée finlandaise, Hyppia prolongeait une déviation de la tête dans le but mais le joueur de Liverpool était signalé hors jeu (29e). Pour sa première titularisation chez les Diables Rouges, Haroun fut à deux doigts d'ouvrir le score pour la Belgique à la 32e minute. Sur un centre parfait de Mirallas, le joueur de Genk reprenait en un temps du plat du pied, mais son essai était dévié par le gardien sur le poteau avant que ce dernier ne le récupère de manière chanceuse.
Stijnen en sauveur
Peu avant de rejoindre les vestiaires, un nouveau but nordique était injustement annulé pour hors jeu, puisque Eremenko, qui était parvenu à tromper Stijnen, avait été alimenté non pas par un partenaire, mais par un joueur belge, en l'occurrence Gaby Mudingayi. Après la reprise, les deux formations reprenait le jeu sur la même composition qu'en début de match et le rythme ne s'emballait pas plus. Les beaux mouvements ne faisaient pas légion et l'imprécision était de mise. Une étincelle vint toutefois illuminer les quelques 21.323 spectateurs, pour la plupart supporters de nos Diables, lorsque Wesley Sonck, monté 9 minutes plus tôt au jeu en compagnie de Bart Goor, botta un coup franc qu'il avait lui-même provoqué à l'entrée du rectangle. L'attaquant du Club brugeois contournait parfaitement le mur adverse, mais son ballon était magnifiquement repoussé par Jääskeläinen sur la ligne de but. A l'opposé, c'est Stijnen qui en fin de match dû s'employer sur deux derniers essais finlandais.
Quelle excuse René Vandereycken va-t-il trouver ? Une fois encore le coach fédéral s’est montré trop frileux. Même s’il a souvent dû composer une nouvelle équipe, force est de constater que Vandereycken a systématiquement raté ses expériences. Si l’idée d’aligner Grégoire et Gillet était généreuse, elle fut infructueuse, tant ses deux joueurs – dans une moindre mesure pour Gillet- furent paralysés. Avec un entrejeu de "travailleurs" , Vandereycken a privé ses attaquants de bons ballons. Pourquoi celui-ci n’a-t-il pas interverti Kompany et Simons ? Son idée d’accorder à Haroun, seulement trois sélections, le poste de créatif, se révélait présomptueuse. Pris dans un entonnoir, les attaquants belges n’ont que peu inquiété l’arrière-garde finnoise. Et si les Belges ont tenu le "zéro" derrière, ce qui n’était plus arrivé depuis le 11 septembre 2006 (face à l’Azerbaïdjan), ils peuvent remercier les décisions plus que discutables des juges de ligne.
Alors qu'ils leur restent trois rencontres de qualification, les Diables de Vander Eycken signent un bilan de 5 défaites pour 3 victoires et 3 nuls en 11 rencontres. Leur prochain rendez-vous se jouera à nouveau mercredi à Bruxelles contre l'Arménie, avant d'effectuer deux déplacements en novembre en Pologne, toujours leader du groupe grâce à leur succès 3-1 contre le Kazakhstan, où la campagne de qualification européenne des Diables se terminera. (LS, avec belga)