John Mc Clane est un policier new-yorkais venu passer Noël a Los Angeles auprès de sa femme et ses enfants. En la rejoignant dans le building où elle travaille, il se retrouve temoin de la prise en otage de tout le personnel par 12 terroristes. Cer derniers espèrent vider les coffres de la société, mais c'est sans compter sur l'intervention musclée d'un flic débrouillard et têtu…
Qui aurait pensé que la fin des années quatre-vingt à Hollywood verrait naître un classique du cinéma d'action, un chef-d'oeuvre du genre voire même tous genres confondus ? A vrai dire, personne, mis à part des producteurs et un jeune réalisateur qui y croyaient corps et âmes.
Dix-neuf ans plus tard, Die Hard premier du nom n'a pas pris une seule ride, il donne l'impression qu'il a été tournée hier tant son style avant-gardiste est un modèle pour de nombreux réalisateurs Américains qui ont percé dans le cinéma d'action, qui s'en sont inspiré mais qui ne l'ont jamais égalé. Même McTiernan ne sait plus faire des films comme ça, tout est devenu aseptisé de nos jours, on ose plus rien, on triche avec des ordinateurs, on réalise des films d'action beaucoup moins violents et trop prévisibles.
Piège de Cristal a l'avantage de ne pas contenir tous ces défauts, il n'a que des qualités. D'un point de vue purement technique, la maîtrise de McT est totale : utilisation du CinémaScope a bon escient (certains travellings sont hallucinants), mise en scène d'une nervosité absolue et d'un suspense entier lors des situations violentes et spectaculaires (ça n'arrête jamais, on se demande même si McClane va s'en sortir !), la photographie de Jan De Bont donne au film un esthétisme d'une précision diabolique (dire que le bonhomme s'est ensuite lancé dans la réalisation et que ses résultats furent désastreux) et le cadrage est tout simplement parfait.
Les scènes d'action ont souvent été copiées mais jamais égalées. Elles assurent un spectacle total qu'Hollywood n'a plus jamais filmé depuis et la violence accentue le spectacle et rend l'ensemble plus nerveux. Ca tire et explose de partout, tellement beau que ça en devient poétique.
Bruce Willis est fait pour le rôle de McClane, il est difficile de penser à lui sans penser à son personnage de flic têtu toujours présent au mauvais endroit et au mauvais moment, il lui colle à la peau.
Pour faire bref, Die Hard reste le chef-d'oeuvre absolu du cinéma d'action US, un classique dont on ne se lasse pas de revoir et qui mérite d'être étudié et analysé dans les écoles de cinéma.