Marion Crane en a assez de ne pouvoir mener sa vie comme elle l'entend. Son travail ne la passionne plus, son amant ne peut l'épouser car il doit verser une énorme pension alimentaire le laissant sans le sou... Mais un beau jour, son patron lui demande de déposer 40 000 dollars à la banque. La tentation est trop grande, et Marion s'enfuit avec l'argent.
Très vite la panique commence à se faire sentir. Partagée entre l'angoisse de se faire prendre et l'excitation de mener une nouvelle vie, Marion roule vers une destination qu'elle n'atteindra jamais. La pluie est battante, la jeune femme s'arrête près d'un motel, tenu par un sympathique gérant nommé Norman Bates, mais qui doit supporter le caractère possessif de sa mère.
Après un copieux repas avec Norman, Marion prend toutes ses précautions afin de dissimuler l'argent. Pour se délasser de cette journée, elle prend une douche...
Alfred Hitchcock était, à la fin des années cinquante et au début des années soixante, à l'apogée de sa carrière, livrant chefs-d'oeuvre sur chefs-d'oeuvre, à se demander parfois si il était encore capable de nous surprendree, de se surpasser; ou bien à nous faire croire qu'il était fini et qu'il a tout donné.
Pourtant, dès les premières secondes de PSYCHO, on ressent déjà un sentiment d'angoisse et de fascination face à ce thriller qui va complètement changer l'histoire du cinéma.
Grâce à son utilisation du noir et blanc, une technique de mise en scène épatante et d'une modernité sidérante et sa façon de jouer avec les nerfs du spectateur pendant plus de cent minutes, PSYCHO reste le chef-d'oeuvre absolu du Maître du suspense, mais aussi (et surtout) le plu grand thriller de tous les temps.
Hitchcock ne montre jamais de sang ou très peu, il joue à fond la carte de la suggestion. La brutalité des meurtres, ses plans rapprochés des visages des victimes ainsi que la musique - stressante - de Bernard Herrman renforce le stress du spectateur et le plonge dans un cauchemar quasi interminable, orchestré avec génie, culot et force.
Quarante-sept ans plus tard, personne n'a oublié la prestation glaçante et flippante d'Anthony Perkins. Son dernier plan, avec le regard qui glace le sang, nous fait comprendre que son personnage n'a pas fini son oeuvre et qu'il est prêt à recommencer (oublions les suites sans intérêt qui sont une gigantesque insulte à Hitchcock).
"Hitch" évoque aussi le thème de la double personnalité, de la schizophrénie dont son héros est atteint et se sert pour commetre ses crimes. Le twist final avec la découverte du cadavre de sa mère reste un modèle du genre et ne laisse personne indifférent.
PSYCHO étonne encore aujourd'hui pour sa modernité, sa force visuelle et psychologique, mais aussi grâce à un suspense qui monte en puissance à chaque instant, faisant de ce thriller un chef-d'oeuvre inoubliable et définitivement l'oeuvre majeure de son auteur.