Laurent T. Jeu 6 Aoû - 16:38
Je suis en mode grosse feignasse aujourd'hui, je vais donc faire court !
Death Race - Course à la Mort (2008 - P.W.Anderson)
Mouais...Ca demarre assez bien, j'ai cru pendant une bonne demi-heure qu'Anderson allait nous délivrer des précédentes daubes qu'il a réalisées et qu'il allait enfin retrouver son niveau d'Event Horizon et ce n'est pas du tout le cas. Lorsque débute la première course avec le nouveau Frank, ça ressemble plus à du Fast & Furious pseudo-apocalyptique et faussement gore; la mise en scène multiplie des zooms avant et arrière sur les visages des personnages, les compétitions sont filmées avec les pieds. Jason Statham est mono-expressif, seuls Ian McShane et Joan Allen s'en sortent bien mais c'est très maigre.
Bloody Sunday (2001 - Paul Greengrass)
Probablement le plus grand film historique qui m'ait été donné de voir. En allant encore plus loin dans le réalisme (Greengrass a tourné à Derry avec ses habitants et d'anciennes victimes de cet évènement tragique) et en filmant son film comme un documentaire, on EST vraiment pris dans le feu de l'action, comme si on était militant, avec la peur constante de mourir.
Après 1h40, on reste silencieux et on a beaucoup de mal à se débarasser de la boule qui vient de s'installer dans notre gorge, c'est ce qui s'appelle un grand chef-d'oeuvre.
Le Transporteur 3 (2008 - Olivier Mégaton)
Je vais faire une overdose de Statham, dire que j'ai encore trois films avec lui à mater après celui-là, ce qui me laisse perplexe après avoir subi ce troisième opus des aventures de Frank Martin. Leterrier a eu l'intelligence de se retirer après l'échec artistique du second film pour laisser la place à Olivier Mégaton et rien que son nom de famille donne idée à quoi le film ressemble !
Montage haché, séquences de baston ou courses-poursuites invraissemblables, Frank laisse les règles au vestiaire et pire encore : il tombe amoureux ! Pitié, ce n'était pas le moment de nous fourguer une histoire d'amour à deux francs avec une pouffe sans charme et qui ne sait pas jouer, heureusement qu'on évite ses cris de "scream-queen", l'ensemble aurait été encore plus ridicule qu'il ne l'est.
Un des films d'action les plus vides de l'histoire du cinéma, sans aucun doute !
Gran Torino (2009 - Clint Eastwood)
Le dernier film du grand Clint en tant qu'acteur, et quel film ! L'histoire d'un vétéran de la guerre de Corée raciste, veuf et bougon qui se met sur le chemin de la rédemption après s'être lié d'amitié pour ses voisins Coréens victimes d'un gang dangereux. Plusieurs détails font que ce long-métrage est le chant du sygne pour Clint : Kowalski crache du sang après avoir toussé, il est fragilisé, le thème de la mort est plus que présent jusqu'à cette fin qui nous fera verser un torrent de larmes, tant la dernière image d'Eastwood nous semble impossible pour le héros qu'il a été pendant plus de quarante ans.
Un tournant important dans l'histoire de Monsieur Clint, un film capital pour l'histoire du cinéma tant la mise en scène est encore plus sublimée qu'avant, allant plus loin dans l'émotion.
Le grand film de l'année bien que j'en ai encore d'autres à découvrir.
Punisher : War Zone (2008 - Lexi Alexander)
Après les deux daubes précédemment sorties sur l'anti-héros de Marvel, ça fait plaisir de voir que Lexi Alexander a tout compris à la BD pour cette troisième adaptation. Ce film porte bien son titre car c'est vraiment la guerre et ça se voit graphiquement : Frank Castle explose des têtes, empale, égorge, brise des nuques et utilise même des lances-roquettes pour éradiquer ses ennemis. En gros, c'est un film d'action badass, bien gore, scénaristiquement pourri mais qui bénéficie d'un capital sympathie tellement énorme que j'ai adoré ! Ray Stevenson a la gueule et le physique de l'emploi, aidé par un Colin Salmon qui nous avait manqués depuis les Bond période Brosnan, seul le méchant aux cicatrices ridicules, n'est pas crédible car sa fausse folie est plus drôle qu'angoissante.
En dehors de cela, qu'est-ce qu'on s'amuse !